Cardiologie Interventionnelle

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Cardiologie Interventionnelle

Dernière mise à jour: 6/11/2019

Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans les pays industrialisés, aussi bien chez l’homme que chez la femme. La majorité des décès de cause cardio-vasculaire sont dus à l’athérosclérose des artères coronaires rétrécissant ou occluant la lumière de ces vaisseaux. Jusqu’en 1977, seul le « pontage » permettait une revascularisation du muscle cardiaque, mais au prix d’une intervention chirurgicale lourde.

 

Les examens diagnostiques

Plusieurs examens « non-invasifs » permettent de mettre en évidence une maladie coronaire (scanner cardiaque) ou d’évaluer son retentissement fonctionnel (épreuve d’effort, échocardiographie de stress, scintigraphie myocardique, imagerie par résonance magnétique cardiaque).

Cependant, seule la coronarographie permet de préciser avec certitude l’existence et l’étendue d’une maladie coronaire et de décider du traitement, chaque situation spécifique étant discutée entre l’équipe médicale et le patient. Le plus souvent une intervention coronaire percutanée est réalisée dans la même séance.

 

La coronarographie

La coronarographie est un examen radiologique des artères coronaires.

Un très petit tube (cathéter) est introduit dans une artère périphérique. L’extrémité du tube est positionnée à l’origine des artères irriguant le cœur et un liquide spécial (produit de contraste) est injecté. Ce liquide est visible aux rayons X.

A l’Hôpital Aboujaoudé, la grande majorité des coronarographies diagnostiques est réalisée par voie radiale, ce qui permet le lever immédiat du patient et son retour au domicile le jour meme.

 

L’intervention coronaire percutanée

Actuellement, la majorité des coronarographies conduit à une intervention coronaire percutanée, également appelée angioplastie ou dilatation coronaire. L’intervention coronaire percutanée est un traitement très efficace de la maladie coronaire. Plus d’un million d’interventions coronaires percutanées sont actuellement réalisées chaque année dans le monde. L’intervention coronaire percutanée est une intervention utilisant des cathéters et réalisée par un cardiologue interventionnel afin de restaurer le flux sanguin à travers une artère coronaire rétrécie ou occluse. C’est depuis de nombreuses années la technique de revascularisation myocardique la plus employée. Elle est moins agressive, moins coûteuse et plus rapide à réaliser que la chirurgie de pontage, le patient retournant habituellement à son domicile le lendemain. L’angioplastie est pratiquée de manière programmée pour traiter la maladie coronaire, mais aussi de manière urgente pour traiter un infarctus du myocarde.

 

Un tube fin, avec un ballonnet à son extrémité, est d’abord avancé dans une artère de l’aine ou du poignet jusqu’au siège du rétrécissement ou de l’occlusion coronaire. Une fois en place, le ballonnet est alors gonflé afin de pousser la plaque et la paroi de l’artère vers l’extérieur, agrandissant l’artère et restaurant le flux sanguin. Puis l’ensemble du matériel d’angioplastie est retiré.

Dans la quasi-totalité des cas aujourd’hui, une prothèse métallique, le stent, est également utilisée, directement ou après angioplastie coronaire. Contrairement au ballonnet, le stent déployé demeure en place, servant de tuteur interne permanent à l’artère nouvellement élargie.

Les stents ont permis une quasi-disparition des complications aiguës de l’angioplastie coronaire, en particulier de l’occlusion coronaire aiguë par dissection, de l’infarctus du myocarde post-opératoire et du pontage coronaire en urgence. Ils ont par ailleurs réduit de moitié le taux de récidive (resténose) et de ré-intervention dans les 6 à 12 mois après l’angioplastie.

Plus récemment, les stents actifs à libération de médicament sont devenus les stents les plus utilisés à travers le monde. Ces prothèses libèrent localement une petite quantité de médicament pendant les semaines suivant leur implantation, afin de prévenir la croissance de tissu cicatriciel à l’intérieur de la prothèse et une nouvelle obstruction de l’artère. Les stents actifs ont encore fait régresser le taux de re-sténose (ré-obstruction) à des chiffres de l’ordre de 5%. Ces nouveaux stents nécessitent l’administration prolongée d’un double traitement antiplaquettaire après l’intervention, habituellement pendant au moins un an.

A l’Hôpital Aboujaoudé, toutes les techniques d’intervention coronaire percutanée sont disponibles, en particulier les guides japonais spécifiques pour les occlusions coronaires chroniques, les cathéters de thrombo-aspiration (dans l’infarctus du myocarde traité en urgence), le ballon coupant, les fraises d’athérectomie rotative, et bien entendu l’assistance circulatoire par contre-pulsion par ballonnet intra-aortique pour les états de choc cardiogénique. Ces techniques permettent maintenant d’aborder des lésions de plus en plus complexes (tronc commun de la coronaire gauche, bifurcations complexes, occlusions chroniques, lésions diffuses, etc.).

A l’Hôpital Aboujaoudé, la présence permanente d’un médecin anesthésiste-réanimateur administrant une sédation consciente évite toute douleur ou anxiété du patient et permet au cardiologue de se concentrer. 

 

Les interventions intracardiaques percutanées

Dans les cardiomyopathies hypertrophiques, l’ablation septale par injection d’alcool dans les artères septales fournit une excellente alternative thérapeutique à la myectomie chirurgicale.

La fermeture percutanée du foramen ovale perméable ou de la communication inter-auriculaire est un traitement simple et efficace chez les candidats appropriés. 

Le remplacement valvulaire aortique percutané s’adresse à la cardiopathie valvulaire la plus fréquente. Actuellement réservé aux patients à haut risque chirurgical, il pourrait  rapidement devenir le traitement de choix de la sténose valvulaire aortique du sujet âgé.

Enfin, la réparation percutanée de la valve mitrale n’est qu’à ses balbutiements. 

 

Les interventions vasculaires périphériques et de l’aorte thoracique et abdominale 

Elles sont réalisées par les radiologues vasculaires interventionnels et les chirurgiens vasculaires de l’Hôpital Aboujaoudé.

 

En conclusion

Créé il y a 11 ans, le Département de Cardiologie Interventionnelle de l’Hôpital Aboujaoudé permet donc aux patients atteints de maladies cardiovasculaires de bénéficier des techniques invasives diagnostiques et interventionnelles les plus modernes.